Un élément clé pour booster l’autonomie des voitures électriques identifié
Caractériser l’architecture des électrodes de batteries Li-ion est indispensable pour comprendre leurs mécanismes de vieillissement et rechercher des solutions d’amélioration de leurs performances. Les scientifiques de l’Institut des matériaux de Nantes Jean Rouxel (IMN, CNRS/Nantes Université) sont parvenus à observer pour la première fois le liant polymère, un constituant clé des nouvelles électrodes à base de silicium et de graphite envisagées pour booster l’autonomie des véhicules électriques. Ces résultats ont été publiés et ont fait l’objet d’une couverture dans la revue Advanced Energy Materials.
Ce liant est essentiel au maintien de la cohésion des électrodes, et permet leur cyclabilité. L’emploi de la microscopie électronique en transmission (STEM), en mode balayage, couplées à la spectroscopie de perte d’énergie des électrons de la bande de valence (VEELS), a permis de visualiser la disposition du liant à la surface des matériaux d’électrodes à différentes étapes du cyclage et de prouver son rôle d’agent de passivation de la surface des matériaux d’électrode, également crucial pour minimiser les réactions parasites entre ces derniers et l’électrolyte de la batterie. Parvenir à visualiser le liant est essentiel pour comprendre son fonctionnement et ainsi l’optimiser.
Ces résultats ont été rendus possible grâce à la résolution exceptionnelle du microscope de nouvelle génération Nant'Themis installé en 2018 à l’Institut des matériaux de Nantes Jean Rouxel (IMN). Ils récompensent par ailleurs les recherches de l’équipe ST2E (Stockage et Transformation Electrochimiques de l’Energie) de l’IMN, engagée de longue date dans l’étude et l’amélioration des performances des batteries Li-ion.