Nouvelle approche théorique pour la synthèse de molécules fluorées
Présent dans plus de 25% des produits pharmaceutiques et 40% des produits agrochimiques, le fluor occupe une place de choix en synthèse organique (65 milliards de dollars en 2018 pour le marché agrochimique mondial). Plus récemment, l’optimisation des batteries lithium-ion a conduit les industriels à développer de nouveaux systèmes impliquant également la présence de composés fluorés comme additifs électrolytiques. Ces composés organiques fluorés n’étant pas présents à l’état naturel, les chimistes développent des méthodes de synthèse utilisant des catalyseurs qui doivent être actifs, mais aussi sélectifs et stables dans le milieu réactionnel.
Le plus souvent, pour obtenir ces composés, ils réalisent la fluoration catalysée de molécules chlorées impliquant un échange Chlore/Fluor. Pour cela, ils utilisent le fluorure d’hydrogène (HF) comme agent de fluoration et du fluorure de magnésium massique (MgF2) ou du fluorure d’aluminium AlF3 comme catalyseurs. Réaction que les scientifiques de l’Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers (CNRS/Université de Poitiers) et de l’Institut des matériaux de Nantes Jean Rouxel (CNRS/Université de Nantes) cherchent à optimiser en améliorant la stabilité du catalyseur sous flux gazeux HF et en optimisant la surface du catalyseur où se produit la réaction au contact des réactifs.