Mesurer l’impact de l’écoulement d’un fluide à la surface de catalyseurs : un enjeu pour la purification
Parce qu’elle partage sa frontière avec le monde extérieur, toute surface est le théâtre de nombreux phénomènes physico-chimiques complexes. Complexité accrue lorsque les réactions ont lieu dans un fluide en mouvement, notamment pour les processus de purification de l’eau. D’où les recherches menées à l’Institut des sciences chimiques de Rennes (ISCR, CNRS / Université de Rennes 1 / ENSC Rennes / INSA Rennes), en collaboration avec le département de chimie de l’université d’Umeå (Suède), qui montrent pour la première fois l’impact de la dynamique d’écoulement sur la réactivité et le devenir des espèces liées à la surface de catalyseurs à base d’oxydes métalliques spécifiques. Des résultats parus dans le Journal of Colloid and Interface Science.
La surface d’un catalyseur est le théâtre de nombreux échanges physico-chimiques complexes entre le matériau et son environnement. Ces phénomènes se produisant à la surface deviennent d’autant plus complexes quand les espèces susceptibles de réagir avec elle sont présentes dans un fluide en mouvement. Situation que l’on retrouve dans de nombreux domaines, notamment dans le traitement de l’eau et de sol, la purification de l’air, le stockage du CO2, la corrosion, la pétrochimie, la chimie atmosphérique et la chimie verte.
Comprendre ces phénomènes est indispensable si l’on veut optimiser les processus catalytiques mis en jeu lors de la purification d’un produit, la séparation de différents composants d’un même milieu, la création ou la transformation de molécules…