Une nouvelle piste pour combattre la chimiorésistance des cellules cancéreuses
Les scientifiques de l’Institut des sciences chimiques de Rennes (CNRS/Université Rennes/ENSCR/INSA Rennes) ont développé un inhibiteur sélectif de la Glycogen Synthase Kinase 3 (GSK-3), une protéine impliquée dans la prolifération de cellules cancéreuses. Les résultats obtenus avec cet inhibiteur permettent d’envisager évaluation clinique.
Pour vaincre la chimiorésistance des cellules cancéreuses, certains anticancéreux tentent de couper la transmission de signaux nécessaires à leur développement. Mais les cellules cancéreuses sont souvent capables de trouver des voies alternatives pour survivre et proliférer malgré tout. La combinaison de thérapies coupant simultanément la transmission de plusieurs signaux stimulant la prolifération des cellules malades pourrait permettre de lutter plus efficacement contre la chimiorésistance.
La viabilité des cellules cancéreuses dépend notamment de protéines appelées kinases capables d’activer ou de fermer ces voies de transmission. De nombreuses études ont montré que bloquer l’activité de ces kinases GSK-3 permettait de réduire la prolifération de plusieurs types de cancers. Mais ces kinases GSK-3, qui se présentent sous deux formes α et β structuralement très proches, ne jouent pas exactement le même rôle dans le fonctionnement des cellules et inhiber la forme β entraîne des effets secondaires néfastes pour l’organisme.
En combinant la cristallisation dans la forme β de GSK-3, la modélisation structurale dans GSK-3α,synthèses organiques et tests de criblage, les scientifiques de l’Institut des sciences chimiques de Rennes (CNRS/Université Rennes/ENSCR/INSA Rennes) ont identifié un inhibiteur puissant et sélectif de la forme α de GSK-3, l’oxazoloquinoxaline MH-124.